Septième arrêt : La place de la Révolution


Vous êtes arrivez là, sur la plus grande place de la ville rénovée récemment grâce à plus de 3 ans continus de travaux.


Premier point frappant : Sa taille. En effet cette place au centre du quartier de la Boucle et près du quartier Battant, est une place rectangulaire semi-fermée de 1200m². On peut même remarquer qu’elle est reliée au quai par un passage, appelé passage des Huits-Trous.

Mais à Besançon, si vous demandez un renseignement à un Bisontin pour venir jusqu’à cette place, parlez plutôt de Place du Marché. La plupart la dénomine encore sous cette appellation.
En effet, elle en a connue plusieurs. Et si vous observez attentivement, ils ont tous été inscrits sur les grilles du sol de la Place. Mais celle qui est restée, est Place du Marché. Pourquoi parce qu'il y a encore quelques années de cela il y avait encore sur cette place un marché couvert. Qui aujourd'hui à été déplacer derrière le musée. Mais on a encore les marché hebdomadaire qui viennent sue cette place. Elle garde donc ce nom de place du marché pour les habitant

Mais remontons encore plus loin dans le temps...
Depuis toujours, l'esplanade située dans la boucle formée par le Doubs a une double identité. Ici, dès le Moyen-Age, on a tué le bétail, vendu le poisson, stocké le grain, troqué les denrées alimentaires. Lieu ancestral des échanges commerciaux liés aux métiers de bouche, la place s'est enrichie d'une dimension culturelle dès le XIXe siècle.

Sur cette place, vous pouvez noter plusieurs bâtiments et/ou monuments :

- Musée des Beaux Arts et d’archéologie de Besançon (1)

- Conservatoire Régional (2)
- Le cinéma des Beaux-Arts (3)

- Une fontaine, au centre de la place, une des plus belles de la ville (4)

- Une église Protestante (luthérienne)

1) LE MUSEE :

L'actuel musée des Beaux-Arts et d'Archéologie fut achevé en 1842. C’est notamment grâce à son architecture qu’on peut conclure que le premier étage était destiné à un espace pour la halle aux grains( (en effet le 18ème siècle est marqué par des progrès agricoles qui engendrent une forte abondance de grains), tandis que l’étage supérieur abritait des collections d'oeuvres d'art et de livres, l'Ecole des beaux-arts et une salle de concert. En ce qui concerne l'architecture du bâtiment en lui-même, c'est les pierres blanches qui nous permettent de le dater du 19ème siècle.




2) LE CONSERVATOIRE :

Il date du 18ème siècle, daté grâce à son architecture spécifique au siècle .Les murs du Conservatoire régional de musique, eux, furent d'abord ceux du grenier municipal, dès la construction du bâtiment en 1731, et s'y succédèrent ensuite en 1862, l'Ecole d'horlogerie et l'Ecole des beaux-arts. En effet, à partir de 1793, nous avons à Besançon l’arrivée de Mégevand. Ce dernier est accueilli à Besançon à une condition : fonder une grande manufacture horlogère. C’est donc ce qu’il fera : Car chaque année ce sera plus de 100 hommes et 100 femmes qui seront formés grâce à lui. L’école d’horlogerie va resté place de la Révolution jusqu’en 1932 pour finalement s’installer à Jules Haag : L’école municipale deviendra nationale.


3) LE MARCHE COUVERT ET LE CINEMA :

Le marché couvert, abrité précédemment sous une halle vieillissante et inesthétique, a été installé dans un nouveau bâtiment, juste derrière le musée, qu'il partage avec un cinéma multiplexe. L’idée ici, était essentiellement de reprendre les anciens usages du musée en les « rénovant » : Le cinéma figure comme la salle de spectacles d’autrefois et le Marché couvert comme la halle aux grains et la salle d’exposition. La double vocation historique du quartier a été ainsi conservée.
4) LA FONTAINE :


La plus belle de la ville : elle célèbre l’arrivée de l’eau de la ville d’Arcier. En effet pendant longtemps, la ville n'avait plus d'acqueduc. Il faut attendre 1854 pour installer des systèmes parallèles à partir des installations romaines : En effet grâce à l'acqueduc des Romains, les bisontins ont pu passé de 120 à 320 litres d’eau par habitant et par jour, ce qui répresente un changement considérable, pour non seulement leur alimentation, mais aussi l'hygiène et donc leur santé.

EN PLUS…

Au XVIIIe siècle, l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, qui a construit la Saline Royale à une quarantaine de kilomètres de là, aurait même envisagé d'implanter sur cette place le théâtre de la ville, qui fut finalement construit vers la promenade Granvelle, sous la citadelle de Vauban. Sur la place rénovée, le marché de déballage, qui a lieu trois fois par semaine, occupe toujours une place centrale et est appelé à se développer.



La place de la Révolution est devenue piétonne mais constitue un noeud de convergence du réseau de bus.