Huitième arrêt : Le Quartier Battant





Ce quartier, considéré comme le plus ancien de Besançon renferme une grande histoire.




Pendant longtemps, le seul accès au site originel de Besançon se faisait par le pont romain de Battant. C'est donc assez naturellement que s'est développé sur l'autre rive un faubourg, celui de Battant, dont l'existence est attestée depuis les temps gallo-romains.



Sa localisation ; sur la rive droite du Doubs, entre la Boucle, centre historique de Besançon, et les quartiers de Canot, la Butte, la Viotte et la Mouillère.


Ensuite, il est très important de savoir que le quartier Battant était en fait un quartier pauvre, porteur de nombreuses caractéristiques pas très flatteuses.




Il était, à l’origine peuplé par des vignerons, des tanneurs, des ouvriers
surtout horlogers et des lavandières, dont les barques étaient amarrées au pied de la tour de la Pelote, et était également pourvu d’abattoirs.


La tour de la Pelote était en fait la maison natale de Proudhon, ayant passé sa jeunesse de le quartier de Battant, éduqué par un père brasseur et par l'Abbé Madelaine. Son éducation ( école primaire+collège) se déroulera à Besançon. Par la suite, Proudhon est devenu imprimeur.


Le Doubs, fleuve où l’on jetait alors les déchets, confirmait ainsi le taux de salubrité ainsi que des conditions de vie plus que déplorables.


En effet, diffèrents facteurs conduisent à ce phénomène;
Il existait à Battant 28% de mortalité contre 17% dans la boucle, on peut préciser notamment que seulement ¼ des nouveaux-nés survivaient.
On y comptait également 53 cafés accentuant ainsi le taux d’alcoolisme.


On note également l’existence essentielle de quelques lieux, tels qu’un centre
d’accueil : l’hospice de belleveau qui acceuillait dans le même espace orphelins et prisonniers. Donc avant la création de la prison (1880) à la butte, Battant figurait comme le lieu de tensions de Besançon.

En 1869, une synagogue y fut construite.



Pour résumer...

Battant n’est plus au XIXe siècle qu’un « quartier » engeôlé dans les murailles de la ville où s’entassent les basses classes de la société.




Son histoire et sa dynamique permettent de comparer le quartier Battant à celui de Barbès à Paris.